La palette de Saint-Gourson
Le 03 juin
à 06h00 par Sylviane CARINCharente Libre
Saint-Gourson,
142 habitants, organisait ce week-end un salon des arts. Une occasion
de créer de l'animation locale. Et de s'ouvrir sur l'extérieur.
Saint-Gourson,
142 habitants, trente-quatre peintres et 144 tableaux. C'était ce
week-end le salon des arts, la manifestation phare de la commune et
de l'Amicale de la Tiarde. Une association qui emprunte son nom à la
rivière qui chemine dans ce Nord-Charente qui flirte avec la
Charente limousine. Une association qui rassemble au-delà des
frontières communales et nationales pour la bonne cause culturelle.
"Le
comité des fêtes dissous, après un an de flottement l'idée nous
est venue de regrouper Anglais et Français. D'ailleurs notre premier
président Bill Waren était anglais" se
souvient Denis Maria, responsable de la section artistique et peintre
lui-même à l'heure de la retraite. L'ancien banquier se prend à la
fois pour Monnet, Van Gogh et Cézanne, en copiant ses maîtres. Pour
ce salon qu'il a imaginé avec une poignée de bénévoles, ses
huiles et ses aquarelles sont là "pour
combler les trous"
entre les oeuvres des amateurs et des professionnels. Un patchwork
qui mêle portraits, natures mortes et paysages. Toiles et photos.
Sans oublier les fresques de Pierre Delaunay, le photographe
ruffécois, chef d'orchestre de BarrObjectif.
Dans les
rues de Verteuil le 29 juin
Saint-Gourson,
village de retraités, un quart de Britanniques, ne veut pas rester
recroquevillé dans sa coquille. "C'est
bien de se battre pour faire vivre notre ruralité"
souffle Guy Rivalland, maire depuis 2001, dont l'épouse Danièle est
mordue de photographie et de peinture. L'occasion est belle pour elle
et pour les locaux de l'étape de se mêler aux professionnels:
Virginie Stefani, Sylviane Petit, Sébastien Curay, ou encore le
sculpteur Jean-Louis Gabirot, dont les plâtres patinés ont
l'apparence du bronze. Des apparences trompeuses, des créations qui
captent le regard le temps d'un week-end. Saint-Gourson n'en demande
pas tant. L'an passé, l'Amicale a vendu trois tableaux, prélevé
10% pour ses frais. L'heure du bilan sera pour demain. Avant d'autres
manifestations qui illustrent la richesse de la palette
saint-goursonnaise: la sortie dans le Marais poitevin samedi, une
création théâtrale fin juillet à Saint-Sulpice ou encore le
"Paris-Roubaix", version charentaise, le 15 septembre. Sans
compter les randos et les échappées VTT des jours fériés. Une
bouffée d'oxygène dans une commune privée de commerces et d'école
depuis des lustres.
Denis
Maria et une partie des exposants se retrouveront maintenant samedi
29 juin avec leurs chevalets dans les rues de Verteuil. L'occasion de
croiser les pinceaux. Dans un autre cadre.
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